Tout le monde s’est posé au moins une fois la question dans sa vie : à quoi cela peut-il bien ressembler de vivre dans la peau d’un chat? Même s’il serait présomptueux d’affirmer que l’on sait ce qu’il se passe dans la tête de ces petits félins domestiques, la science nous offre tout de même quelques éléments pour comprendre la façon dont ils perçoivent le monde.
Voici donc un article pour s’immerger dans le monde des chats, bonne lecture!
La vision
Premier point à aborder : la nyctalopie. Derrière ce terme un peu barbare se cache tout simplement la faculté de voir dans la nuit. Alors que l’œil humain ne peut discerner son environnement sans une grande luminosité, l’œil du chat, lui, n’en a pas forcément besoin. Il dispose en effet d’un nombre accru de récepteurs sensibles à la lumière, que l’on appelle bâtonnets et qui lui permettent de distinguer les formes et le mouvement dans des conditions beaucoup moins éclairées que nous.
En outre, les chats ont également un angle de vision plus large que celui des humains, qui leur permet de voir à 260°, contre 230° pour un homme. Ils sont cependant moins sensibles aux couleurs, et ne perçoivent principalement que le bleu et le jaune. Les nuances de rouge et de vert leur sont ainsi beaucoup plus dures à déceler.
L’odorat et l’audition
C’est à ces niveaux que les chats et même les félins en général nous surpassent. En effet, les oreilles des chats sont structurellement différentes des nôtres. Leur capacité à s’orienter permet à un chat de percevoir beaucoup plus précisément et de localiser l’origine d’un bruit. Ils possèdent davantage de neurones liés à l’audition, ce qui leur permet de percevoir deux octaves supplémentaire, toujours par rapport à un être humain. Leur odorat est jusqu’à 100 fois supérieur au nôtre car ils disposent de beaucoup plus de capteurs olfactifs et même d’un organe supplémentaire dédié à cette fonction, une sorte de deuxième nez.
L’instinct sauvage dans un environnement domestique
Dernier point qui devrait vous faire tout drôle s’il vous arrivait de vous retrouver dans la peau d’un chat : ressentir cet instinct sauvage, ou ce qu’on appelle l’intuition. Un sens qui n’en est pas vraiment un, et qui s’efface chez l’homme. Pourtant, le chat, lui, malgré des milliers d’années de domestication, nous donne l’impression d’avoir conservé cette capacité extra-sensorielle à détecter les choses et les mouvements les plus infimes. Qui, en effet, n’a jamais vu son chat se figer brutalement en regardant dans le vide, avant de s’apercevoir qu’il suivait, horreur, une araignée du regard. Araignée qui, pourtant, avait échappé à notre attention.
Il existe bien d’autre manifestation de cet instinct sauvage qui façonne la perception de l’environnement des chats. C’est le cas, par exemple du célèbre mystère de la boite, par laquelle les chats se retrouvent inexorablement attirés et éprouvent l’intense envie de s’y asseoir. Des scientifiques de l’université d’Utrecht, dans les Pays-Bas, ont étudié ce phénomène, et en sont arrivé à la conclusion que les boites permettaient aux chats de réduire leur stress et de mieux s’adapter à leur environnement. Sans doute s’agit-il là d’une manifestation d’un lointain instinct de survie qui pousse les matous à préférer les endroits fermés, qui les protègent des attaques imprévues.
Loin d’être inutile, cette découverte peut permettre de comprendre et d’anticiper les comportements des félins domestiques. Par exemple, les nouveaux propriétaires de chatons savent maintenant qu’une simple boite en carton peut aider l’animal à se sentir en confiance dans sa nouvelle demeure. Le plus adapté dans ce contexte reste tout de même l’indémodable arbre à chat que l’on peut se procurer et qui en plus d’offrir un (des) refuge(s) sous forme de compartiments intégrés à la structure, permet au chat de faire ses griffes et son sport quotidien.
Bref, la science peut nous aider à mieux comprendre nos félins favoris, mais il lui reste encore beaucoup de progrès à faire avant de résoudre tous les mystères qui gouvernent cette race d’animaux si…énigmatique. Chaque découverte supplémentaire nous permet de comprendre davantage nos fidèles compagnons et de vivre avec eux en harmonie.